APPEL DES 50
Cinquante
laïques d'opinions
différentes et d'origines diverses ont décidé de
lancer cet appel pour la défense, la restauration
et la promotion de la loi de séparation des Eglises
et de l'Etat du 9 décembre 1905. Pourquoi cinquante ?
Parce que tout est symbole. Chaque symbole a un signifiant
et aussi un signifié. Ce chiffre, et son triple, est
le symbole de l'infini chez les Celtes. Infinie est
l'humanité avec son désir de liberté.
La
loi de séparation
de 1905 a consacré la liberté absolue de conscience.
C'est-à-dire la totale liberté de croire ou
de ne pas croire. La religion et l'athéisme
devenaient alors une affaire strictement privée. Edmond
de Pressensé ne devait-il pas dire : « L'État
s'arrête où commence la conscience » ?
C'est
pourquoi, en fondant le Comité de Liaison d Appel
aux Laïques
pour la défense de la loi de 1905, nous entendons
faire preuve de fidélité aux combats laïques
de toujours et en même temps faire de la laïcité une
valeur d'aujourd'hui et de demain pour la défense
de l'unité républicaine et une référence
pour tous les peuples en quête de liberté.
Nous vous appelons à contresigner
et à faire contresigner largement cet appel pour préparer,
dans chaque département de la République, la
manifestation nationale du 10 décembre 2005. Chacun
comprendra qu'il est nécessaire de récolter
les fonds nécessaires pour faire connaître et
préparer cette initiative. C'est pourquoi, nous
vous demandons d'envoyer les signatures et les chèques
de soutien (à l'ordre du CLAL) à l'adresse
suivante :
Comité de Liaison de l'Appel
aux Laïques
Chez Christian Eyschen
17 allée des Tilleuls 92150 Suresnes
Mail : christian.eyschen@wanadoo.fr
Fax : 01 45 06 66 23
Tel : 06 07 05 46 44
Amitiés laïques
et républicaines,
Christian Eyschen
APPEL AUX LAÏQUES
POUR LA DÉFENSE
ET LA PROMOTION DE LA LOI DE 1905 !
Le 9 décembre 1905 était
votée la loi de Séparation des Églises
et de l'État qui mettait fin à plus d'un
siècle de concordat, en allant jusqu au bout
de l'œuvre de sécularisation initiée
par la Révolution française. En proclamant
comme un principe institutionnel que « La République
assure la liberté de conscience », la laïcité interdisait
tout financement direct et indirect des religions par l'article
2 de la loi : « La République ne reconnaît,
ne subventionne, ni ne salarie aucun culte ».
Les tenants de la démocratie
politique ont dû s'y prendre à trois reprises
pour instaurer cette séparation : en 1795, en
1871 puis en 1905. Par deux fois, les partisans de l'oppression
avec Bonaparte en 1801, puis Thiers après l'écrasement
de la Commune, ont jeté à bas cette construction
de liberté. Depuis 1905, beaucoup d'autres ont
aussi remis en cause gravement le principe de séparation
des Églises et de l'État.
Après la Commune de
Paris et la semaine sanglante, le mouvement ouvrier renaissant
a lié son combat d'émancipation sociale à celui
des républicains pour l'avènement de
la laïcité scolaire, puis celle de l'Etat,
pour faire triompher l'absolue liberté de conscience.
La séparation des Eglises et de l'Etat était
l'aboutissement de la grande Révolution française
qui avait proclamé l'exigence de l'égalité des
droits des citoyens.
Jean Jaurès pouvait
ainsi dire : « La loi de séparation,
c'est la marche délibérée de l'esprit
vers la pleine lumière, la pleine science et l'entière
raison ». Et Ferdinand Buisson, président
de la Commission parlementaire chargé d'élaborer
la loi rajoutera : « « La séparation
n'est pas le dernier mot de la révolution sociale,
mais elle en constitue indéniablement le premier «.
Il faut restaurer et étendre
la loi de 1905 !
Les coups les plus rudes
ont été portés contre les principes
de séparation par Vichy, à travers les lois
du 5 février 1941, du 8 avril et du 25 décembre
1942 qui ont refait de l'Eglise catholique une puissance
considérable, financière, mobilière
et immobilière, et qui ont permis le retour des congrégations.
Toutes ces mesures antilaïques ont été maintenues
depuis la Libération.
En maintenant le statut clérical
d exception en Alsace Moselle (le plus vieux concordat
existant en Europe qui est associé à l application
intégrale de la loi cléricale du vicomte de
Falloux de 1850 et des lois datant de l'annexion allemande
de 1870 à 1918) et les décrets Mandel de 1939
pour les Territoires d'Outre-mer, les gouvernements
qui se sont succédé au pouvoir depuis 1945
ont violé délibérément la laïcité de
l'Ecole et de l'Etat.
En faisant voter les lois
antilaïques, les gouvernements successifs de la IVéme
et Vème République ont porté atteinte
de manière grave à la loi de 1905. Aujourd'hui,
c'est un budget équivalent à 200 000
postes qui est détourné de l'Ecole publique
au profit de l'école privée essentiellement
catholique.
La laïcité, garantie
par la séparation des Églises et de l État,
c'est la démocratie !
La démocratie politique
impose que la République ne connaisse que des citoyens
et non des communautés. C'est la condition fondamentale
pour assurer une véritable liberté de conscience.
A l'inverse, le communautarisme ne connaît pas
les citoyens et n'organise que les sujets. La notion
de droits est remplacée par celle de devoirs liés à une
appartenance communautariste présupposée et
incontournable.
Le respect absolu de la séparation
des Églises et de l'État impose la non-reconnaissance
des religions dans l'École laïque et dans
les services publics. Ce principe interdit tout prosélytisme
religieux par des signes, insignes et emblèmes ainsi
que l'enseignement de la catéchèse dans
l'Éducation nationale. La laïcité prohibe
tout financement direct et indirect de bâtiments à vocation
cultuelle. La démocratie impose que la religion soit
exclusivement une affaire privée.
Quand la République
a été une nouvelle fois fondée en 1870,
quand elle s'est affirmée en 1877 et en 1879,
elle a instauré dans un même mouvement d'émancipation
la laïcité scolaire et celle de l Etat.
Elle proclamait comme un principe intangible le respect de
la liberté absolue de conscience.
Au même moment, elle
reconnaissait la plus totale liberté syndicale en
1884, c'est-à-dire le droit pour les ouvriers de s'organiser
en toute indépendance pour la défense de leurs
intérêts contre ceux des classes dominantes.
S'affirmait aussi dans le même temps la pleine
et entière liberté d'agir des partis
politiques, sans laquelle il ne peut y avoir de véritable
démocratie. L'affirmation des libertés
démocratiques et politiques était accompagnée
de conquêtes sociales d'envergure.
Les principes fondamentaux
et les modalités de mise en pratique de la Laïcité ont
vocation à être exportés sur le plan
international.
Défendre et promouvoir
la loi de 1905 !
La laïcité de
l'École et de l'État, garantie
par la loi de 1905, est indissociable de la République
une et indivisible. On ne peut défendre l'une
sans défendre l'autre. La liberté absolue
de conscience est une des garanties fondamentales de l'égalité des
droits de tous les citoyens.
Les militants laïques
de diverses origines, soussignés, décident
de constituer un Comité de Liaison d'Appel aux
Laïques pour la défense de la loi de séparation
des Eglises et de l'Etat du 9 décembre 1905.
Ils appellent tous les laïques, dans tous les départements, à contresigner
cet appel et à préparer la manifestation nationale
le samedi 10 décembre 2005 à Paris, en direction
de l'Assemblée nationale :
- Pour la restauration de la loi de 1905 !
- Pour l'abrogation du Statut clérical d'Alsace Moselle !
- Pour le respect du principe : « Fonds publics à la
seule Ecole publique » !
- Pour l'abrogation de toutes les lois antilaïques !
- Pour l'avènement d'une laïcité sans frontières !
Premiers signataires :
Andrau René (Essayiste),
Barbe (Dessinateur), Bellon André (Auteur de « Pourquoi
je ne suis pas altermondialiste – Eloge de l'antimondialisation »),
Bénichou Daniel (Vice-Président du Comité-Laïcité-République),Blondel
Marc (Syndicaliste, libre penseur), Boeglin Edouard (Journaliste
et écrivain, libre penseur en Alsace), Boulmier Christian
(Président de l'Association du Chevalier de
La Barre), Bourcier François (Metteur en scène,
comédien), Brandmeyer Bernard (Enseignant), Cavanna
François (Ecrivain et journaliste), Chaintron François
( Syndicaliste enseignant, libre penseur), Collin Denis (Philosophe),
Combes André (Historien), Coutel Charles (Universitaire
républicain), De Bonfils Christian (Syndicaliste),
Eyschen Christian (Rédacteur en chef de la Raison
- mensuel de la Libre Pensée, représentant
de l'IHEU à l'UNESCO), Forget Philippe
(Directeur de la revue L'Art du Comprendre), Gluckstein
Daniel, Gourdot Paul ( (Délégué général
de « République sociale »),
Guglielmi Philippe (Président d'honneur de Laïcité-Liberté,
Maire adjoint de Romainville -93), Hébert Alexandre
(Anarcho-syndicaliste), Hébert Patrick (Syndicaliste,
libre penseur), Jenet Claude (Syndicaliste, libre penseur),
Jhil Kébir (Président du Mouvement des Maghrébins
Laïques en France), Kessel Patrick (Président
d'honneur du Comité-Laïcité-République),
Kotovtchikhine Stéphane ( Maître de conférence
d'histoire du droit, ancien Vice-président de
l'Université de Bourgogne), Labrégère
Charlette (ex-chargée de mission auprès du
Recteur de l'Académie de Rennes), Labrégère
René (Président d'honneur de la Libre
Pensée), Lafouge Jacques (Humaniste laïque, libre
penseur), Le Fur Catherine (Secrétaire générale
de la Libre Pensée), Mahé Serge (Hussard noir
et rouge), Matisson Jean-Marie (Président du Comité-Laicité-République),
Nardin Bruno (Secrétaire national du Comité-Laïcité-République),
Pecker Jean-Claude (Professeur honoraire au Collège
de France, Membre de l'Académie des Sciences),
Pena-Ruiz Henri (Philosophe) , Pion Etienne (Président
d'Europe et Laïcité – CAEDEL), Porset
Charles ( Chercheur au CNRS, Universitaire à Paris-Sorbonne),
Prévotel Marc (Anarcho-syndicaliste, libre penseur),
Puaud Philippe (ancien député, libre penseur),
Rajsfus Maurice (Historien), Raynaud Jean-Marc, Ragache Jean-Robert
(Historien), Robyn Johannés (Président de l'Union
des Athées), Rochard Poky (Publiciste, libre penseur),
Salamero Joachim ( Président de la Fédération
Nationale de la Libre Pensée), Sandri Roger (Syndicaliste),
Sérac Michel, Singer Claude ( Directeur de l'Idée
Libre - revue culturelle de la Libre Pensée), Viry-Babel
Roger (Professeur des universités), Vovelle Michel
(Historien). Alain Yves (Syndicaliste-76), Alliot Jean-Pierre
(Syndicaliste-75), Augiron Dominique (DDEN-75), Bayou Marguerite
(DDEN-34), Béres-niak Daniel (Ecrivain-75), Besson
Philippe (Syndicaliste, libre penseur-15), Blin Guy (Peintre-plasticien,
libre penseur-58), Boileau Claude (Artiste indépendant,
libre penseur-37), Brochard Claude (Syndicaliste-93), Cantel
Jean (Libre penseur, secrétaire de section du PS-47),
Chuberre Hervé (Syndicaliste enseignant, libre penseur-22),
Debuire Christian Syndicaliste-95), Duval François
(Libre penseur, Laïque et Humaniste-Nouméa),
Fabre Henri (Médecin, fondateur du premier centre
de Planning familial, libre penseur-06), Faraone Patrick
(Instituteur, libre penseur-12), Faucheux Patrice (Syndicaliste),
Ferre Georges (Conseil de l'Ordre du GODF-11), Figuier
Jean-Pierre (DDEN-31), Gaudy Gabriel (Syndicaliste-75), Gaudy
Jean-Noël (Professeur-97), Gome Gérard (Syndicaliste-91), Grand
Orient de France (Conseil de l'Ordre), Hounfodji
Zinsou Rogatien (Enseignant-62), Iafelice Michel (Historien-13),
Lamarque Francis (Syndicaliste, libre penseur-95), Laville
Gérard (Directeur de journal-92), Le Bozec Christine
(Historienne, doyen de la Faculté des Lettres et Sciences
humaines de Rouen-76), Le Pivert François (Syndicaliste-22),
Maffesoli Michel (Professeur à la Sorbonne-75), Marquiset
Jean-Charles (Syndicaliste-91), Martin Claude (Syndicaliste-91),
Méler Norbert (Libre penseur-09), Michel Henry Universitaire,
membre de l'Union Rationaliste-25), Moreau Rémy
(AC ! Agir ensemble contre le chomage-34), Morfouace Daniel
(Professeur de Philosophie-59), Mourlane Dominique (Bureau
ATTAC-France-71), Nagy Joss (Conseil de l'Ordre du
GODF-64), Nayman Norbert (Syndicaliste, membre de l'Union
Rationaliste-44), Naud Michel (Ingénieur, rationaliste-44),
Peillon Antoine (Président de la France Radicale-Gauche
démocratique et républicaine-75), Perrot François
(Responsable du site web «Lutte contre l'obscurantisme»),
Perrotte Yann (Syndicaliste, libre penseur-50), Plé Thierry
(Président du Groupe La Barre-80), Prince Théophile
(Conseil de l'Ordre du GODF-51), Puechbroussoux André (Libre
penseur-15), Schumm Pierre (92), Sybelin Yannick (Syndicaliste,
libre penseur-42), Tollenaere Eric (Président du Club «République
sociale»-54), Tort Patrick (Directeur de l'Institut
Charles Darwin international, Lauréat de l'Académie
des sciences-93), Vianès Michèle (Ecrivain,
Présidente de «Regards de femmes»-69).
Je, soussigné, signe L'APPEL AUX
LAÏQUES POUR LA DÉFENSE
ET LA PROMOTION DE LA LOI DE 1905 !
Nom : ……………………………………………… Prénom : …………………………………………..
Adresse : ……………………………………………………………………………………………………
Qualité devant figurer sur l'Appel : ……………………………………………………………………
Signature :
Coupon à renvoyer au siège
de la LIBRE PENSÉE 30 rue d'Oradour sur Glane 31200
TOULOUSE
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