Paris, le 7 avril 2005
Le Grand Orient de France, via son 1er Grand Maître
Adjoint, a été interviewé le 7
avril 2005 sur France Info, quant à la décision
de l'Etat de mettre en berne les drapeaux de la
République à la suite du décès
du Pape Jean-Paul II.
La position du Grand Orient de France a consisté
à mettre l'accent sur les points suivants
:
1) Contrairement à ce qu'affirme le
Gouvernement français, la seule qualité
de relation entre deux Etats ne saurait justifier la
mise en berne des drapeaux.
En effet, à la suite de la mort du roi Hassan
II, malgré les excellentes relations entretenues
entre les deux pays, les drapeaux français n'ont
pas été mis en berne.
C'est donc la preuve que la décision prise pour
le Pape obéit à d'autres considérations.
2) Le Vatican est un Etat spécifiquement
religieux, constitué par les accords du Latran
signés en 1929 par Benito Mussolini. La citoyenneté
et des offices ne peuvent être occupés
sur décision du Pape.
Sur interrogation du journaliste qui a rappelé
que l'Egypte avait mis ses drapeaux en berne,
le Grand Orient de France a précisé que
contrairement à la France, l'Egypte n'était
pas un Etat Laïque. La France s'étant
dotée d'une Constitution dont le principe
de laïcité est un des piliers, le Président
de la République, en acceptant la mise en berne
des drapeaux, n'a pas défendu ce principe
et a donc manqué à son devoir de garant
de l'exécution de la Constitution.
Communiqué
du Grand Orient de France