Communiqué au
sujet du Traité constitutionnel
28 mai 2004 : Communiqué du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France
Le Traité constitutionnel
sera un texte juridique, par conséquent justiciable.
La religion est une
réalité dans toute société.
C'est la raison pour laquelle on trouve, dans toutes
constitutions nationales des articles relatifs à la
liberté de conscience et de religion. Le Traité constitutionnel
doit se contenter de la même approche.
L'article I-52
tel qu'il est proposé ne doit pas trouver
sa place dans une Constitution, la terminologie employée
est susceptible de faire naître des controverses.
Or, l'article
II-10 de la Charte garantit la liberté de conscience
et de religion, et avec l'intégration de
la Charte dans le Traité il n'est pas nécessaire
de consacrer un article supplémentaire.
En fait, il devrait
appartenir au Traité constitutionnel d'affirmer
que la société moderne n'est pas
une juxtaposition des communautés religieuses
ou ethniques, mais un ensemble cohérent d'individus
libres et responsables.
Le Grand Orient de France
demande :
1. soit le retrait de
l'article I-52
2. ou l'ajout
d'un 4ème alinéa :
4. Le dialogue que l'Union
maintient avec les Églises et les associations
et communautés religieuses ainsi qu'avec
les organisations philosophiques et non-confessionnelles,
doit se faire dans le respect du caractère profondément
laïque de l'Union Européenne, et de
la non-ingérence réciproque en matière
de philosophie, de croyances, de politique et d'économique.